Les Soldats du Feu
AMICALE DES SAPEURS POMPIERS DE ROCHESSON

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Nos pompiers dans l'histoire

Dès la fin des années 1800, les corps des Sapeurs-pompiers se structurent peu à peu. Ainsi apparaissent dès 1890 les premiers registres d’engagement.

Le corps des pompiers de Rochesson est composé de quatre escouades, chacune d’entre elles est commandée par un sous-officier.

Dès 1904, l’effectif du corps, une trentaine d’hommes, se trouve sous les ordres du lieutenant Désiré Rouillon. Les officiers sont nommés à la demande du Maire par décret présidentiel.

Du fait de la situation géographique de la commune, le matériel est disposé dans plusieurs locaux dont un au village (sous la mairie), un dans un petit garage au carrefour de la route de Plainfaing et de la rue du Bouchot, un aux Truches (chez Mr. Grosdemange) et un à la Cheneau. Ce petit garage situé prés du pont existe encore aujourd’hui.

Au village, les pompiers disposaient d’une pompe à bras aspirante et refoulante. Les tuyaux faits de cuir étaient assemblés avec des rivets de bronze. Les raccords et orifices des lances étaient également en bronze, la partie principale de la lance en cuivre. Aux Truches et à la Cheneau, les pompes étaient seulement des pompes de refoulement, il était donc nécessaire de remplir le corps de pompe à l’aide d’une sorte de seau en toile. Afin d’éviter aux hommes de faire la chaîne avec des récipients, il existait à la Cheneau un petit canal destiné à alimenter la pompe par gravitation.

Ces premiers engins de lutte contre l’incendie étaient montés sur des charrettes en bois équipées de roues à bandage. La traction était assurée par des hommes ou des animaux. Pour mettre en oeuvre la pompe, il était obligatoire de la poser à terre afin de lui assurer une parfaite stabilité.

Les déplacements s’effectuaient à pied. Ainsi les pompiers locaux, appelés en renfort lors de l’incendie de l’usine de Zainvillers au début des années 1900, dans lequel périrent 6 personnes, se rendirent sur place en passant par Gerbamont et Pubas. Lors d’un incendie, les soldats du feu étaient alertés par le tocsin ou par un clairon. En effet, au sein des Sapeurs-pompiers, il existait une clique composée au plus fort de 6 clairons et de 4 tambours. Leurs missions consistaient à mettre en alerte, mais aussi à sonner l’appel lors des manoeuvres.

C’était à l’occasion de ces exercices que la clique répétait. Même s’il existait deux musiques à Rochesson (1 au village de l’usine HGP et une à la Cheneau de l’usine Gérard) c’est la clique des pompiers qui animait la retraite aux flambeaux du 14 juillet. Le défilé partait, avec la participation de la population, de la coopérative « La Fraternelle » pour se rendre vers le cimetière. De mémoire d’anciens, deux fermes furent détruites par le feu du village en 1914. La grande guerre nous emporta 6 sapeurs Messieurs Laurent Nicolas, Didier Jules, Parmentier Isidore, Parmentelat Jules, Didier Léon et Thomas Marie Eugène. Malgré tout, l’effectif en 1920 est resté stable avec 31 hommes dont 1 lieutenant chef de corps, 1 sous lieutenant et 2 sergents. En 1931, Désiré Rouillon est nommé Capitaine honoraire et Louis Grégoire, par décret présidentiel, Lieutenant chef de centre.

Le 23 janvier 1939, Madame Anna Grandemange dite « Nana Labeuille » périt dans l’incendie de sa maison, chemin de la Jonchère. Clin d’oeil de l’histoire, ce même jour le sous lieutenant Tisserand apprit alors qu’il était en service commandé qu’il était papa de notre concitoyen Claude. Dans les années 30, la commune fit l’acquisition d’une motopompe De Dion-Bouton à moteur thermique. Celle-ci avait un débit de 30m3/heure, les premiers essais furent effectués à proximité de la « copet’ ». Cette pompe existe toujours dans l’actuel local des Sapeurs-pompiers. La principale difficulté était sa mise en marche. Les tuyaux de cuirs cédèrent leurs places à des modèles en toiles. Pour tracter la pompe, le chef de centre utilisait le véhicule de la coopérative pour laquelle il travaillait. Les hommes furent équipés de pantalons de drap cousus sur mesure par Monsieur Robert, tailleur local.

A la reconstruction après la guerre de 1939/1945, l’usine de la Cheneau fait brancher un poteau d’incendie sur la conduite de la turbine, l’usine HGP fait de même en créant son réseau d’eau et un poteau est installé près de l’actuelle place Marcel Perrin. Un autre est mis en place à la colonie militaire. En ce temps il ne s’agissait pas encore d’une colonie mais d’une scierie. Sur ces trois poteaux, seul celui de la Cheneau est encore en fonctionnement aujourd’hui.

Lors de l’électrification des cloches de l’église, un boîtier avec une vitre qui, cassée, autorisait la mise en oeuvre du tocsin, a été mis en place. Ce système n’aurait jamais été utilisé.

En 1947, Monsieur André Collilieux, crée un musique rassemblant des personnes issues des musiques de la Cheneau, du village, et des Sapeurs-pompiers.

En 1954, atteint par la limite d’âge le lieutenant Louis Grégoire cède sa place au lieutenant Georges Remy lequel avait signé son premier engagement à l’âge de 18 ans avec le consentement de ses parents. L’effectif est toujours stable avec environ 30 hommes.

Afin de renforcer les liens d’amitié, les pompiers se retrouvent pour fêter la Sainte Barbe, patronne des Pompiers. A cette époque, seuls les hommes participaient aux agapes.

En décembre 1955, est organisé le 1er bal des Sapeurs-pompiers à la salle de la « copet’ ». Celui-ci est animé par les frères Valdenaire de la Bresse, le prix d’entré est fixé à 150 Francs. Un soir, des hommes aperçoivent des lueurs à Plainfaing. Rapidement sur les lieux, les pompiers se rendent compte qu’il ne s’agit que des reflets provoqués par la lune. Cette intervention cocasse leur vaut depuis le surnom de « pompiers de la lune ».

Au début des années 1960 un violent feu de forêt ravage la Roche des Ducs. L’intervention rendue difficile, par la configuration du terrain mais aussi par le manque de point d’eau, durera 3 jours malgré le renfort des pompiers Géromois, Sapoisiens, Saulxurons et Voinrauds.

Peu à peu les locaux des Truches et de la Cheneau sont abandonnés, tout le matériel est transféré dans le local situé sous la marie.

En 1960, la municipalité envisage l’achat d’une nouvelle motopompe. Pour cela elle fait établir plusieurs devis et demande une subvention auprès du département, celle-ci est refusée car la commune dispose déjà d’un tel équipement. Malgré tout, le conseil municipal décide le 23 mai 1961, l’achat d’une motopompe Drouville pour une somme de 9467,30 Francs. Celle-ci est équipée d’un moteur Peugeot de type 403 et offre le débit de 60m3/heure. Le démarrage du moteur s’effectue à la manivelle. Les essais ont lieu près du pont d’Orimont.

En avril 1963 un accident de la route coûtait la vie à l’épouse et aux deux enfants du lieutenant Remy. Très affecté, il quitta définitivement le corps en 1964.

Le 7 août 1964, c’est l’adjudant Jean Perrin, qui succède au lieutenant Remy. L’effectif du corps est d’une vingtaine d’hommes dont un adjudant chef de corps, un sergent, deux caporaux.

 

 

La commune procède à la mise en place du réseau d’adduction d’eau potable qui, en plus d’alimenter les habitations, doit contribuer à la lutte contre l’incendie. Dans les réservoirs, il est prévu une réserve de 120m3, à n’utiliser qu’en cas de feu. Cette capacité correspond à un risque moyen, c’est à dire la mise en oeuvre de deux grosses lances dont le débit est de 500 litres/minute ou de quatre petites lances au débit de 250 litres/minute durant deux heures.

Les poteaux d’incendie sont alimentés par le réseau à partir de tuyaux de diamètre de 10 cm. Ils doivent pouvoir fournir un débit de 1000 litres/minute (besoin du risque moyen) sous une pression minimale de 1 bar afin d ‘alimenter correctement les pompes. Si la pression ou le débit n’est pas suffisant, il convient de réaliser un hydrant (point d’eau) d’au moins un mètre cube.

Un tel dispositif est en fonction chemin du Lauson. L’ensemble de ces équipements est contrôlé une fois par an par les pompiers, à l’aide d’un appareil spécifique qui mesure la pression et le débit. Un rapport est présenté à Monsieur le Maire, et une copie adressée au service départemental d’incendie.

Afin de maintenir les liens d’amitié et de pouvoir organiser des manifestations récréatives, les Sapeurs-pompiers créent une amicale en 1965. Le premier président est Paul Flageollet. Il est aidé dans sa tâche par Léon Claudel, vice président et par Jean Perrin secrétaire, trésorier. Avec six autres membres, ils composent le bureau d’administration. L’amicale décide que les épousent pourront participer à la cérémonie de la Sainte Barbe.

Soucieux des performances de leurs motopompes, les pompiers apportent quelques modifications au niveau de l’allumage et installent un démarreur électrique. A compter des années 70, des formations sont mises en place. Elles sont obligatoires pour pouvoir espérer prendre du galon. Ainsi André Gaudel, Pierre Gérard, Claude Poirot suivent une formation de caporal tandis que Paul Flageollet et Léon Claudel intègrent celle de sergent. Pour des raisons personnelles l’adjudant Perrin quitte le corps des Sapeurs-pompiers en 1976. Après avoir réussi l’examen le sergent Claudel est nommé adjudant et devient chef de corps. L’effectif est à la baisse avec quinze hommes dans les rangs.

La commune de Gérardmer possède un Véhicule Toute Utilité (VTU) dont elle ne fait plus usage. Il s’agit d’un Ford V8 avec deux places à l ‘avant, des banquettes en bois à l’arrière et des coffres de rangement sur les côtés. Il est équipé de deux dévidoirs. Après accord des deux maires de Gérardmer et de Rochesson, ce véhicule bien adapté est mis à disposition des hommes du feu de Rochesson.
Le seul inconvénient a été les travaux d’agrandissement du local des pompiers. Pour pouvoir abriter ce véhicule, les hommes ont dû travailler sur leur temps libre, les soirs et en fin de semaine.

En 1977, Monsieur Georges Toussaint est élu Maire de la commune. Sa fonction étant incompatible avec celle de Sapeurs-pompier, il quitte le corps après 19 années d’activité. Le conseil municipal décide par délibération du 17 novembre 1977 d’accorder une allocation de vétérance aux Sapeurs-pompiers retraités qui justifient de vingt années de services.

Les missions des Sapeurs-pompiers évoluent, ainsi en 1978, ils se forment aux premiers geste de secours et obtiennent le brevet national de secouriste (BNS) avec pour certains l’option de réanimation. Ces deux formations d’une quarantaine d’heures sont dispensées par la protection civile de Vagney.

Le 6 août 1982, un violent feu ravage la maison de M. Guy Grosdemange aux Truches. C’est la dernière intervention de l’adjudant Léon Claudel qui, atteint par la limite d’âge, cède sa place au sergent Claude Poirot. Celui-ci est à la tête d’un effectif à la baisse puisqu’il ne compte plus que 12 hommes.

En 1983 le Sainte Barbe se déroule à l’auberge d’Augaimpré, malheureusement quelques temps plus tard, le 6 février 1984, le feu ravage cet établissement.

Les Sapeurs-pompiers sont sportifs et très entraînés. Pascal Aubriat est sélectionné pour les championnats de France de cross country tandis que Yves Toussaint obtient une belle 3ème place lors des championnats interrégionaux de cyclisme à Nancy.

Le 10 janvier 1987 un incendie endommage la maison de Marcel Lejal. Le 27 octobre 1988, un autre sinistre d’une très grande intensité détruit la ferme des Ponts résidence de Pascal Aubriat et de ses grands-parents Louisa et André Didierlaurent, Maire Honoraire.

Le département des Vosges met en place le CTA (centre de traitement de l’alerte). Ainsi lorsque le 18 est composé on obtient un opérateur qui décide des moyens à engager. Pour l’aider dans sa décision, il existe un registre d’interventions types définissant les moyens personnels et matériels à mettre en action. Un officier est également présent.

En 1989, les Sapeurs-pompiers estimant que leur véhicule n’est plus adapté à leurs missions demandent au Conseil municipal un engin plus opérationnel. Le coût d’un véhicule équipé étant très important pour la commune, les élus décident l’acquisition d’un véhicule « plateau double cabine » que nos Sapeurs-pompiers proposent d’aménager eux-mêmes. Ils s’enquièrent donc auprès de la Direction Départementale, des normes d’un VPI (véhicule de 1ère intervention). Celui -ci sera équipé d’une citerne de 500 litres et d’une pompe délivrant 7 bars. L’Amicale prend à sa charge l’achat de la pompe et des matériaux nécessaires à la réalisation des coffres et autres aménagements. Ces travaux mobilisent les pompiers plus de 400 heures, mais le résultat est là. Lors d’une revue à Gérardmer, le colonel est intrigué par ce véhicule. Après explications, il félicite les pompiers Rochenats pour cette initiative et fait équiper celui-ci d’une radio. En 1991, le sergent Poirot, atteint par la limite d’âge, cède sa place au caporal-chef René Munsch.

Pour maintenir une équipe de prompts secours à Rochesson, vu la baisse des effectifs et le manque de personnel d’encadrement, il est proposé de signer une convention avec un centre voisin (Vagney ou Gérardmer). Les Sapeurs-pompiers choisissent Gérardmer et le Conseil municipal entérine la décision. La convention est signée le 1er décembre 1993 entre les Maires de Gérardmer, Xonrupt et Rochesson. Celle-ci devient caduque le 31 décembre 1997 avec la création du SIVUIS « les Jonquilles » (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique d’Incendie et de secours). A noter que ni la convention ni l’intégration au SIVUIS ne retire de pouvoir au Maire qui reste responsable des secours dans sa commune.

Le 11 novembre 1999, l’incendie destructeur de l’usine HGP restera, pour de nombreux Rochenats, le plus douloureux souvenir de ces dernières années.

Aujourd’hui notre effectif et de 16 hommes donts deux femmes.

Merci aux personnes qui ont collaboré à la rédaction de « Nos pompiers dans l’histoire ».
CCH MUNSCH RENE.


Liens / Contacts

Chef de centre Philippe POIROT
Président de l’amicale Fabien FRANÇOIS    
UDSPV - Union Départementale des Sapeurs Pompiers des Vosges


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